La manipulation de l’opinion publique : à qui faire confiance ?

Soirée-débat : Le collectif Canéjan en transition s’est réuni le 27 février pour une soirée-débat autour du film diffusé auparavant par Arte, « Propaganda : la fabrique du consentement ». Un documentaire d’une heure retraçant l’œuvre du publicitaire austro-américain Edward Bernays, aussi révoltante que fascinante.

Double neveu de Sigmund Freud, Bernays s’inspire des théories psychanalytiques de son oncle pour manipuler les masses. Au service des politiques d’abord, en tant que « conseiller en relations publiques » puis, des grandes entreprises. Il a alors pour objectif de créer chez les masses un désir de posséder, qui dépasserait leurs simples besoins. Cette incitation à la consommation passe par l’utilisation d’icônes populaires influentes, la manipulation des émotions et des médias pour faire adhérer à une opinion.

Le débat a été mêlé de doutes, d’indignations mais surtout d’interrogations. Comment savoir si aujourd’hui nous ne sommes pas manipulés ? A quels médias faire confiance ? Peut-on utiliser la méthode Bernays au service de la transition écologique ? Ici il n’y a pas de questions ou de réponses bêtes, les échanges se font dans le respect de l’opinion de l’autre et à mesure que le débat progresse, les idées se confrontent, se mêlent, voir se complètent.

Une défiance vis à vis des médias ressort tout particulièrement, leur responsabilité vis à vis des citoyens en tant que contre-pouvoir politique, est mise en doute. D’un avis partagé, croiser les sources et prendre connaissance de la tendance politique des journalistes, est nécessaire à la bonne appréhension d’une information. L’utilisation croissante des réseaux sociaux pour s’informer appuie d’autant plus cette idée. On peut prendre l’exemple des Fake News, ce n’est pas un phénomène nouveau, mais il est considérablement amplifié par la vitesse de propagation des informations sur les réseaux.

Le 26 mars un nouveau débat du collectif intitulé « La face caché du numérique » permettra de se pencher sur la problématique de notre utilisation des outils numériques et son impact sur l’environnement.

Johanne Chanca